Énergie
Lundi. C’est en général un jour où ça va bien, où j’ai de l’énergie et des nouvelles idées ; le début d’une nouvelle semaine : un jour d’action, d’enthousiasme, de mise en place de nouvelles choses. En fait, j’ai toujours aimé le lundi, après la morosité et la lassitude, l’ennui, du dimanche. Le lundi, je retrouvais la vie, l’action, l’école, mes copains ; alors que la plupart des gens n’aiment semble-t-il pas le lundi.
Ce matin, enfin une bonne méditation pas loin des jhanas*, du calme, du silence, de la lumière, de l’énergie dans le corps et la colonne vertébrale. Me sentais souple et fort, ça fait du bien, ça m’a rechargé en énergie. Écouté hier la dernière cassette de Caroline Myss. C’est vraiment très intéressant. Ce que j’en retire : essayer d’être conscient de mon circuit, ma structure, mon corps d’énergie, plus que de mon côté matériel ; et ainsi sentir ma relation aux êtres, choses, lieux, situations, au niveau énergétique. Pouvoir me rendre compte quand je perds de l’énergie, et où mon énergie fuit, à quel chakra c’est lié. Être alors capable de me débrancher (unplug) de ces liens qui me pompent mon énergie ; de rappeler mon énergie, mon esprit (call my spirit back) ; de voir aussi quelles sont les pensées, croyances, émotions, peurs, attitudes, qui drainent mon énergie.
Il semble que ce qui consomme le plus d’énergie ce sont les pensées par rapport au passé ou au futur ; alors que si on reste dans le présent, on garde toute son énergie et son pouvoir. C’est aussi la clé d’accès aux pouvoirs supranormaux : pouvoirs de guérison, de clairvoyance et autres. Ce n’est sans doute pas une pratique facile, mais le tout est de s’y mettre, de développer cette perception de l’aspect énergétique, et une sensibilité à ces perceptions, de façon à voir, à être à l’écoute du langage subtil de l’énergie. En tout cas, c’est passionnant, et ça va tout à fait dans le sens de ce que je fais maintenant, de la guérison, de la lumière. Il faut que je me concentre là-dessus en priorité, et ne me stresse pas trop par rapport à toutes les autres choses ; les laisser prendre forme et place par elles-mêmes, sans trop de préméditation ni d’efforts laborieux.
Travailler à un autre niveau, au-delà du matériel, du temporel. Je crois que c’est là le secret, et ne pas hésiter à demander de l’aide, aussi de l’aide immatérielle : demander l’assistance des anges, des guides, de la source. Ne pas hésiter à sous-traiter et à commander ce dont j’ai besoin : utiliser la prière de façon constante. Il me semble que l’énergie est aussi en train de changer, de reprendre sa marche en avant après cette période de récession astrologique. Ainsi, les choses semblent se mettre en place, se décanter, se simplifier d’elles-mêmes ; la lumière revient et éclaircit, purifie la confusion, le doute, l’ignorance, l’inquiétude.
Chasser la négativité, sans cesse, irrémédiablement, doit être une priorité de chaque instant ; choisir la joie, la gratitude, la reconnaissance, le contentement, l’amour, et ne pas laisser rentrer la peur, l’inquiétude, le ressentiment, le jugement, la médisance, l’irritation ; faire attention aussi à l’avidité et à l’attachement, qui nous lient au matériel, et nous empêchent d’évoluer librement dans le monde de la lumière, de transcender l’espace-temps du monde physique. Il faut vraiment laisser la matière, notre corps, comme un environnement, une demeure temporaire, que nous utilisons pour notre développement sur cette terre, mais que nous ne sommes pas. Ne pas nous identifier, nous attacher, mais ressentir que nous ne sommes pas la matière ; nous ne sommes pas limités par cette forme, qui n’est qu’une antenne (une racine) terrestre de notre vraie nature, de notre essence divine, illimitée, toute puissante, qui a accès à toute la connaissance, qui est la sagesse, la vérité, qui est Dieu.
* Jhana (pali ; sanscrit : dhyana) : absorption méditative. Les jhanas sont des états de profonde méditation produits par la concentration. Les enseignements du Bouddha citent huit jhanas – quatre jhanas de la sphère matérielle subtile et quatre jhanas de la sphère immatérielle. Si Ayya Khema insistait beaucoup sur l’importance de la pratique des jhanas, curieusement, ils sont rarement enseignés dans les milieux bouddhistes occidentaux, et même souvent déconseillés.
7 décembre 1998, Chiang Mai